Mauvaise nouvelle pour les dépenses en matière de santé. Alors que la franchise avait déjà augmenté fin mars, c'est au tour de la participation forfaitaire d'être revue à la hausse. Elle passera de 1 à 2 euros à partir du 15 mai, pour les consultations chez le médecin, les analyses biologiques et les examens de radiologie.

La participation forfaitaire passera bien de 1 à 2 euros à partir du 15 mai 2024. La décision de l'Union des caisses d'Assurance maladie (Uncam) officialisant la mesure a été publiée ce mercredi 24 avril au Journal officiel. Pour chaque consultation chez le médecin, analyse biologique ou examen de radiologie, la somme de 2 euros sera donc automatiquement déduite du montant des remboursements.

Cette hausse intervient quelques semaines après le doublement des franchises entré en vigueur le 31 mars, passant à 1 euro pour les boîtes de médicaments et les actes effectués par un auxiliaire médical (infirmier, masseur-kinésithérapeute, orthophoniste, pédicure-podologue, séances de psychomotricité dans des centres de soin spécialisés...) et à 4 euros pour les transports sanitaires, avec un plafond annuel (50 euros) et quotidien.

Médecin généraliste : le reste à charge a augmenté de 60% en 20 ans

50 euros par an au maximum

Concernant les participations forfaitaires aussi, le plafond annuel devrait rester inchangé : chaque personne versera au maximum 50 euros chaque année. Une limite est aussi fixée à 4 euros par jour et par médecin.

Aucune participation forfaitaire n'est à régler dans le cadre d'une hospitalisation complète d'une ou plusieurs journées. À noter aussi que les mineurs, les femmes qui bénéficient de l'assurance maternité, et les bénéficiaires de la complémentaire santé solidaire ne sont pas soumis au paiement de cette participation forfaitaire.

Une mesure dénoncée par des associations

« Le gouvernement vient aggraver une situation déjà en forte tension. Après la baisse du remboursement des soins dentaires, ce sont maintenant les participations forfaitaires sur les consultations et les franchises sur les médicaments, qui vont être doublées, et même étendues aux dispositifs médicaux », indiquait dans une tribune France assos santé qui dénonçait, avec d'autres associations représentant les usagers du système de santé, une mesure « punitive ».